Blog de Yvan Tricart

construire des nouvelles lignes à grande vitesse ?

Cela vaut-il la peine de construire des nouvelles lignes à grande vitesse ?

la face cachée du TGV 

"Dans quelle mesure Etat, les collectivités locales, les usagers seront-ils sollicités pour le financement de l'exploitation ? Sont-elles les seules solutions concevables pour répondre valablement à la demande de mobilité des Français ou peut-on concevoir de la faire par des projets alternatifs, moins coûteux et plus rapidement réalisables ?".

Avant que le Parlement ne se penche sur le très attendu Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) l’association  TDIE (Transport, Developpement, Intermodalité, Environnement) lance un pavé dans la mare avec une étude prospective sur la rentabilité des 7  futures lignes inscrites dans le cadre du Grenelle de l'environnement qui représentent un besoin de financement de 50 milliards d'euros.

En juillet 2010, l’avant projet du SNIT prévoyait un investissement de 84,5 Milliards € d’investissement dans 3800 km de nouvelles LGV, point. réf
D'ici à 2020, le réseau ferré à grande vitesse devrait s'étoffer de 2 000 nouveaux kilomètres, pour les projets suivants  :

  • la ligne Sud‐Europe Atlantique,
  • la ligne Bretagne‐Pays de la Loire
  • l'arc méditerranéen
  • la desserte de l'est de la France
  • l'interconnexion sud des lignes à grande vitesse en Ile-de-France
  • les accès français au tunnel international de la liaison ferroviaire Lyon‐Turin.

Soit 50 milliards d'euros de besoins de financement, hors liaison ferroviaire Lyon-Turin.

L'étude entend balayer tous les éléments permettant d'évaluer la rentabilité économique des futures lignes. Elle présentera une vision européenne du marché ferroviaire de la grande vitesse, en particuler sur les aspects économiques (trafics, péages, comptes et endettement des opérateurs...), technologiques et réglementaires. Elle proposera une analyse des paramètres actuels et futurs du réseau à grande vitesse globalement et par ligne, notamment sur les critères financiers et économiques, le positionnement des opérateurs face à l'ouverture d'une ligne en termes de coûts et de recettes, etc.

Mise à l’étude de solutions alternatives sur les voies existantes

TDIE a aussi tenu à ce que soit étudiée l'offre technologique alternative à la grande vitesse (220-250 km/h) qui pourrait fonctionner à la fois sur le réseau actuel modernisé et adapté ou sur les infrastructures nouvelles. La partie prospective de l'étude s'intéressera aussi à l'impact du TGV ou de cette offre alternative sur la fréquentation globale des trains de voyageurs et sur les nouvelles lignes, à l'impact pour chacun des 7 projets de la libération des sillons sur les lignes classiques correspondantes et au modèle économique des opérateurs en fonction des différents scénarios.

La publication des conclusions définitives de l'étude est attendue fin 2011 "au plus tard".