France Nature Environnement et le POCL

Lancement du POCL : le ferroviaire français sur de mauvais rails ?

Le débat public sur le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Paris Orléans Clermont Lyon sest ’ouvrert ce mardi 4 octobre et se tiendra pendant 3 mois.

les débats sont lancés: le Conseil général de l'indre organisent une réunion pour le POCL le 20 octobre, à 18h à Equinoxe (Châteauroux).le CNDP(débat public POCL) le 4 novembre à Gueret, le 16 à Chateauroux, le 9 Novembre , la CRI, salle des fêtes de ST Bonnet de Bellac à 20h sur la cohérence des projets ferroviaires pour le Limousin

Pour France Nature Environnement, qui s’est impliquée très en amont, « Il est temps aujourd’hui d’opter pour un modèle ferroviaire qui donne la priorité à l'augmentation des fréquences et de la régularité en investissant dans l’entretien et l’optimisation du réseau existant et en rouvrant des dessertes locales. Les citoyens n’ont pas besoin de trains toujours plus rapides mais bien de trains qui circulent plus souvent et qui, c’est le service minimum, arrivent à l’heure !.»
Le POCL: une nouvelle LGV pour qui et pour combien ?


Le projet de liaison à grande vitesse Paris Orléans Clermont Lyon serait sensé soulager le Paris-Lyon dont la saturation est subodorée d’ici 10 ans. Il témoigne une fois de plus de la priorité donnée par le gouvernement aux nouveaux grands projets ferroviaires alors que le réseau existant est fortement dégradé et que les finances publiques s’assèchent.

 


Pour Gérard Allard du réseau Transports et Mobilité Durables : « en l’état actuel des choses, nous ne pouvons que nous interroger sur l’opportunité de ce projet.

 

Il repose sur des simulations d’évolution de la fréquentation hasardeuses et interroge quant à son financement dans un contexte de crise économique. Par expérience, nous savons que la justification officielle de la construction de ces nouvelles lignes se fonde sur des prévisions toujours trop optimistes. Elle se fait systématiquement sur des hypothèses de trafics et de rentabilités socio-économiques qui in fine ne se réalisent pas et souvent sur une sous-estimation des coûts de réalisation pour mieux « vendre » un projet dont l’utilité réelle n’est pas démontrée sauf peut-être en termes de communication. »

Priorité au rail pas à la communication et à l’affichage

Les projets LGV ont un coût économique et financier colossal : 20 millions d’euros / km en moyenne soit une facture finale de 10 milliards d’euros pour ce projet d’environ 500 km. Et le prix à payer par l’environnement est lui aussi énorme : destruction de milieux naturels, ruptures de continuité écologiques, consommation de surfaces agricoles...

Dans un contexte de réduction des ressources financières, la priorité à ces nouveaux projets se fait au détriment du trafic de proximité et du maintien et du développement des réseaux ferroviaires existants, qui ne sont ni entretenus ni optimisés.

L’effort doit être porté avant tout sur l’amélioration de l’infrastructure et des offres de services actuelles dans toutes les régions : Trains d’Equilibre du Territoire (Téoz) et Transport Express Régional en lien avec la desserte TGV de quelques pôles.

Pour Michel Dubromel, Vice Président de France Nature Environnement : « Il est temps aujourd’hui d’opter pour un modèle ferroviaire qui donne la priorité à l'augmentation des fréquences et de la régularité en investissant dans l’entretien et l’optimisation du réseau existant et en rouvrant des dessertes locales. Les citoyens n’ont pas besoin de trains toujours plus rapides mais bien de trains qui circulent plus souvent et qui, c’est le service minimum, arrivent à l’heure !.»