1ère rencontre avec le ministre des transports

Les nouvelles lignes de TGV ne sont pas près d'être construites

tiré de l'article  d'

DECRYPTAGE: Lors de sa première conférence de presse, le nouveau ministre

Une grande loi de programmation ferroviaire prévue en 2013

des Transports (Frédéric Cuvillier), a expliqué que certaines des décisions prises par le gouvernement Fillon en matière de transports n'étaient plus d'actualité.

Pour sa première rencontre avec la presse,

Frédéric Cuvillier, l’actuel ministre des Transports et maire de Boulogne-sur-Mer, a choisi le Salon des Transports publics, à Paris. Discours rapide et pressé, mais riche en informations sur les orientations du gouvernement : "Nous voulons éviter la fracture territoriale, trop longtemps insuffisamment réalisée", a expliqué le ministre, tout jeune quadragénaire.

 

L’aménagement du territoire, donc, a été donné comme priorité au ministre, peut-être parce que le gouvernement est sensible à une situation devenue intenable dans les campagnes, en particulier en ce qui concerne les transports publics.

Les 2000 km de voies nouvelles de TGV ne verront pas le jour (coût estimé lors des assises des transports 245 milliards d'€)

 

Sur tous ces chantiers, de toute façon, conformément avec la volonté de François Hollande –( priorité à la rénovation de l'existant ) dont Frédéric Cuvillier est très proche - de rééquilibrer les pouvoirs, il y aura un débat avec le Parlement. "Il faut que le Parlement soit respecté, et qu’il y ait un débat public sur les chantiers en cours. Il nous faut une démarche, une logique, il nous faut de l’efficacité, et de l’efficacité durable, en particulier sur les dossiers qui ne sont pas financés". Décryptage : les 2.000 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse décidées par le Grenelle de l’Environnement ne verront pas le jour.

Frédéric Cuvillier devrait être réélu sans difficulté député du Pas-de-Calais le 17 juin. Mais la rumeur veut que Nicole Bricq ait demandé deux ministres délégués pour travailler avec elle, et non pas un seul. Un remaniement interne et un nouveau partage des tâches est donc à prévoir.

Pour l'ouverture du marché ferroviaire, il est urgent d'attendre

Thierry Mariani, son prédécesseur avait fait de la défense du voyageur son cheval de bataille. Encore avant lui, Dominique Bussereau avait beaucoup poussé l’arrivée du secteur privé dans ces domaines traditionnellement publics – tant dans les ports que dans le ferroviaire.

 

A propos de privé, la deuxième information notable est qu’il est très urgent d’attendre : le précédent gouvernement, à l’issue des Assises du Ferroviaire, avait décidé d’accélérer l’ouverture du marché. Les premiers à être concernés étaient les trains d’équilibre du territoire (les Corails, globalement), mis en concurrence en 2014, puis les TER, et enfin le marché national, d’ici 2019. "Ce n’est pas la question la plus urgente. Il faut réfléchir à ce qui s’est passé dans le fret. Peut-être y avait-il avant moi une obsession de l’ouverture à la concurrence, mais désormais, il faut travailler avec tous les acteurs avant de prendre une décision". Décryptage : fret SNCF souffre énormément de l’arrivée du privé, plus léger et plus compétitif, et il serait bon de ne pas réitérer cette expérience malheureuse.

Les 2000 km de voies nouvelles de TGV ne verront pas le jour (coût estimé lors des assises des transports 245 milliards d'€)

Sur tous ces chantiers, de toute façon, conformément avec la volonté de François Hollande – dont Frédéric Cuvillier est très proche - de rééquilibrer les pouvoirs, il y aura un débat avec le Parlement. "Il faut que le Parlement soit respecté, et qu’il y ait un débat public sur les chantiers en cours. Il nous faut une démarche, une logique, il nous faut de l’efficacité, et de l’efficacité durable, en particulier sur les dossiers qui ne sont pas financés". Décryptage : les 2.000 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse décidées par le Grenelle de l’Environnement ne verront pas le jour.

Frédéric Cuvillier devrait être réélu sans difficulté député du Pas-de-Calais le 17 juin. Mais la rumeur veut que Nicole Bricq ait demandé deux ministres délégués pour travailler avec elle, et non pas un seul. Un remaniement interne et un nouveau partage des tâches est donc à prévoir.