Avant le vote

Les candidats votent-ils pour la LGV ?
La Montagne

Les candidats à l'élection présidentielle ont été interrogés par l'association TGV Grand Centre Auvergne pour dire si, oui ou non, ils sont favorables au projet de LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon. Voici leurs positions.
L'association TGV Grand Centre Auvergne a décidé de sonder les intentions des candidats à l'élection présidentielle sur le projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon (Pocl).

Un courrier leur a été adressé avec trois questions types : 1. " Quelle serait leur position au regard des projets de LGV et du Schéma national des infrastructures de transport (Snit)? "; 2. " Quelle serait leur position particulière sur le projet Pocl "?; 3. " Seraient-ils favorables à une accélération du projet et à prendre en considération le choix des élus, des collectivités et des chambres consulaires qui se sont prononcés dans une quasi-unanimité pour le scénario ouest ? "



Nicolas Sarkozy (UMP). Le président candidat a fait savoir que Pocl était " une priorité de l'Etat en matière de desserte des territoires ". Rappelant que cette ligne tend à " desservir les villes du grand centre et à répondre à la saturation de l'axe Paris-Lyon ", il a plaidé pour une réalisation de ce dossier " dans les meilleurs délais ". Nicolas Sarkozy a, par ailleurs, évoqué " un puissant moteur de l'aménagement de nos territoires " et souligné le " large consensus autour de ce projet ".

François Hollande (PS). Il a déclaré que ce dossier " fera l'objet d'un examen attentif ". " Le réseau actuel n'est plus en état d'absorber la croissance du trafic ", a-t-il insisté. " La qualité de service se dégrade rapidement pour l'ensemble des concitoyens et la situation de certaines parties du réseau s'avère aujourd'hui particulièrement critique […] Dans un tel contexte, moderniser le réseau existant afin d'améliorer la qualité du service des transports du quotidien et la desserte des territoires doit constituer une priorité ".

Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche. Il s'est plus particulièrement prononcé sur le Snit dont " les projets manquent de sources de financement ", a-t-il dit en plaidant pour " la création d'un pôle public national des transports et la création d'un livret A défiscalisé pour financer les nouveaux projets ".

Eva Joly, (Europe Ecologie-Les Verts). Le Snit appelle également les réserves d'Eva Joly. Là aussi pour des raisons financières. La candidate cible des " projets illusoires ". Quant au Pocl, elle ne considère pas comme " prioritaire sa réalisation intégrale à court ou moyen terme ". Pour les Verts, " la vitesse de 220 km/h communément admise sur la plupart des lignes à grande vitesse européennes s'avère suffisante ". Eva Joly préconise donc plutôt de " moderniser le réseau existant ".

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière). À l'instar de d'Eva Joly, elle recommande une modernisation du réseau existant.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). Le candidat n'aurait rien contre le principe même du projet. Mais à condition de ne pas sacrifier " le maintien et la modernisation de l'existant qui s'avère être une alternative à bon prix pour les usagers ".

Et les autres candidats ? Selon l'association, François Bayrou (MoDem), Marine Le Pen (Front national) et Philippe Poutou (NPA) n'auraient pas, à ce jour, répondu à son courrier. Pas de nouvelles non plus de Jacques Cheminade (Solidarité et progrès).

Le Schéma national des infrastructures de transports (Snit) définit les orientations de l'Etat concernant les réseaux d'infrastructures et leur impact environnemental.

Stéphane Vergeade