La priorité absolue au POLT confirmée

 

Le rapport JL Bianco sur la question du ferroviaire français a été remis ce matin au gouvernement.

Il préconise la priorité absolue des investissements dans la modernisation et la rénovation des lignes existantes et mise en place d’une nouvelle offre de trains d’équilibre du territoire apte à rouler à 200 km/h sur les lignes existantes. Télécharger le rapport de Jean-Louis Bianco

Priorité absolue à la rénovation et la modernisation des lignes existantes

 

D’ici 2017, les quatre prolongements des lignes à grande vitesse en cours de réalisation seront menés à leur terme. Le réseau ferroviaire à grande vitesse français structurera ainsi le territoire national avec une longueur totale de 2 600 km, faisant de lui le deuxième réseau européen.

En revanche, la France n’ayant pas suffisamment investi dans les infrastructures ferroviaires classiques au cours des vingt dernières années, un effort considérable de modernisation du réseau existant est aujourd’hui entrepris. Engagé depuis 2008, ce plan de rénovation s’élèvera d’ici 2015 à plus de 13 milliards d'euros au total. Beaucoup restera encore à faire pour stopper le vieillissement du réseau classique, notamment sur les axes structurants. Aussi, cet effort de modernisation devra être prolongé dans le temps.

Par conséquent, en termes d’investissements, une priorité absolue doit être donnée sur la durée du plan décennal de retour à l’équilibre et de stabilisation de la dette, à la rénovation du réseau existant pour améliorer la qualité du service, en premier lieu pour les trains de la

vie quotidienne qui concernent 90% des voyageurs.

Développer des offres de services mieux adaptés aux besoins

Sur certaines liaisons d’èquilibre du territoire, il faut développer une nouvelle offre de transport, s’articulant autour de trains circulant à 200 km/h, utilisant le plus souvent possible les voies existantes et offrant un niveau de service de très bonne qualité.

Une collaboration étroite sera requise, sous le pilotage de l’autorité organisatrice nationale, financeur du projet, entre le Transporteur (dans la mesure où un nouveau type de matériel roulant spécifique à ces liaisons sera mis en service), le GIU (dans la mesure où l’infrastructure existante sera adaptée à ces nouvelles circulations) et les autorités organisatrices régionales (de sorte que ces trafics s’insérent de maniére harmonieuse entre les circulations TER).

Ce maillon manquant entre les TER et les TGV permettrait par ailleurs aux métropoles et territoires actuellement non reliés au réseau ferroviaire à grande vitesse d'envisager des solutions moins onéreuses et donc plus rapidement disponibles que la construction de nouvelles lignes à grande vitesse, sans pour autant abandonner définitivement ces projets.

Tout reste à savoir le poids de ce nième rapport préconisant comme remède de cheval à la faillite ferroviaire, la priorité absolue à la modernisation et à la rénovation des lignes existantes face à la puissance du lobby LGV, dont les barrons socialistes régionaux se feront fort d'être les héraults auprès du gouvernement.