Guillaume Pépy ,sur SNCF radio :

Guillaume Pépy ,sur SNCF radio : Pour la SNCF et RFF, l'essentiel des ressources doit être consacré au réseau existant et non à la construction de lignes nouvelles.

lundi 20 octobre : Guillaume Pépy répondait était interrogé sur SNCF radio.

Celui-ci est revenu sur les extraits d'un rapport de la Cour des Comptes qui sera rendu public le jeudi 23 octobre, à propos de la rentabilité de la grande vitesse ferroviaire en France.

 

SNCF radio : "Guillame Pépy, c'est la Cour des Comptes qui épingle une nouvelle fois la SNCF, on a beaucoup parlé des billets gratuits des cheminots et de leur famille , mais le rapport que la Cour s'apprête à rendre public jeudi, vise maintenant le modèle français des lignes à grande vitesse. Sur six liaisons étudiées aucune n'a atteint les objectifs de rentabilité annoncés. Est-ce que le TGV en Fance va mal aujourd'hui ?''

- Guillaume Pepy : Non mais comme 90 % des médias, vous confondez le TGV qui est le service de train à grande vitesse avec les lignes à grande vitesse, bref, vous confondez le train avec la voie.Le rapport de la COUR DES COMPTES porte sur les décisions de construction de lignes à grande vitesse et ça ne concerne pas SNCF, ça concerne d'abord le gouvernement et les élus.Et la question qui est posée, c'est quel est le bilan des lignes qui ont été construites et faut-il construire de nouvelles lignes ?

SNCF radio : Mais les TGV roulent dessus et les TGV sont plus ou moins rentables ?

- Guillaume Pepy : "Les TGV aujourd'hui, merci pour eux, et ils dégagent du bénéfice, pas assez à notre goût mais ils dégagent du bénéfice. La question qui est posée par la COUR DES COMPTES, encore une fois, il faut être précis, c'est une question qui porte sur la construction de nouvelles lignes à grande vitesse. Et la question qui est derrière, c'est de dire, est-ce qu'il faut continuer à construire de nouvelles lignes ou est-ce qu'il vaut mieux s'arrêter en considérant que le réseaufrançais a la bonne taille.Et ça, c'est une vraie question politique, nous, SNCF, nous sommes opérateur, c'est heureusement dans notre pays en démocratie le gouvernement et les élus qui le décident."

SNCF radio :Vous avez bien un avis ?

- Guillaume Pepy : "Comme opérateur, la réponse est non,c'est une question purement politique. Le choix de construire une ligne à grande vitesse dans notre pays, c'est un choix politique au bon sens du terme, c'est : est-ce qu'on met les 30 millions d'euros au kilomètre que nécessite la construction d'un kilomètre de ligne à grande vitesse.

Nous (SNCF), vu de nous aussi bien Jacques RAPOPORT(RFF), le président du réseau, que moi, nous, nous pensons que l'essentiel des ressources doit être consacré au réseau existant."