les logements au Palais sur Vienne

Le Palais sur Vienne : Le point sur les constructions de logements et la politique de développement de la commune

Le Palais sur Vienne étant une commune de petite superficie, 10 km² (17 km² pour Chaptelat et Rilhac Rancon, plus de 20 km² pour Panazol) l'utilisation des sols est à réfléchir avec beaucoup d'attention. Jusqu'alors, le débat sur l'urbanisme, en amont des décisions, est resté le domaine réservé du bureau Municipal, les Palaisiens n'étant quelquefois informés par une réunion publique qu'une fois les décisions prises. Le Palais s'est ainsi au fil des constructions, distendu, étalé sur la majorité des terrains disponibles, au détriment des paysages, des espaces naturels et des écosystèmes, générant des aménagements importants d’infrastructures et de réseaux (eaux, assainissement, voirie, trottoirs, éclairage public,internet, téléphonie..). Pourtant, si le Plan Local d'Urbanisme (PLU), découlant de la Loi SRU (Loi Solidarité et Renouvellement Urbain) de 2000, avait été élaboré en y associant les citoyens, ces dérives auraient pu être corrigées. Avoir un souci d'économie et de bonne gestion de l'espace doit donc guider toute la réflexion pour envisager le développement du Palais et imaginer ce que sera la commune dans 10 ou 20 ans.

 

Jusqu’à présent, cette réflexion n'a pas eu lieu, le Plan Local d'Urbanisme adopté et poursuivi au cours des deux derniers mandats a consisté à une gestion de l'espace au coup par coup, au gré des demandes ou des opportunités. Ici, un lotissement sur un espace à rentabiliser, là, des logements sociaux sur des terrains vacants ou immobilisés à prix raisonnable, sans réflexion d'ensemble, sans volonté de cohérence dans le développement de la ville et sans souci d'une bonne intégration des nouvelles populations attendues.

Aujourd'hui le Palais est une ville dortoir, les commerces du centre ville se battent pour survivre, de nombreux services sont absents… le projet poursuivi par la municipalité d'un bâtiment de 3000 m2 pour y créer une surface alimentaire de plus sur les terrains Solic-Total en direction de Limoges aurait comme conséquence, s'il se réalisait, de porter un coup sévère au peu de commerces de proximité qui restent dans la ville.

Pourtant notre commune a des atouts, en particulier les bords de Vienne et des espaces boisés, grevés par des problèmes mal traités, un manque de planification commune avec les villes en amont pour prévenir la pollution de la Vienne et traiter celle ayant entraîné la fermeture de la baignade à la Sablière, sans oublier le projet de LGV Limoges Poitiers soutenu par l'actuelle municipalité qui détruirait la quasi-totalité du bois du ruisseau du Palais...

 

Il faut relancer une réflexion sur le Plan Local d'Urbanisme avec tous les Palaisiens afin de dessiner ce que sera le Palais sur Vienne demain, ce sera un des enjeux des prochaines élections municipales .

Le PLU est un document d’urbanisme qui localise les lieux d’habitat, d’emploi, de services, de logements, du type de logement (logement social, type de construction, hauteur...), il structure le cadre de vie, les espaces publics de circulation et de rencontre des habitants,il se doit de planifier dans le temps et dans l’espace les équipements collectifs ; La Loi SRU (Loi Solidarité et Renouvellement Urbain)qui institue le PLU (Plan local d'Urbanisme) fait obligation pour les communes de plus de 3500 habitats d'avoir 20% de logements sociaux ( ici au Palais nous sommes à un peu plus de 16%). La commune chaque année paye une amende pour compenser ce non-respect de la loi. Il est donc important de prévoir où vont se réaliser les futures constructions, notamment les logements sociaux, dans le cadre d'un débat avec tous les Palaisiens, avant lancement de tout projet.

 

Dans ce cadre là, nous proposons de revoir la politique de construction des logements et des pavillons envisagée sur la commune. C'est vrai pour les zones constructibles sur Anguernaud où plus de 200 pavillons peuvent être lancés, c'est vrai pour les deux projets de construction de logements sociaux, l'un rue Pasteur, dans le grand virage avant le gymnase, côté ruisseau du Palais, sur un terrain très pentu et l'autre en bord de Vienne, en limite de zone inondable, rue A Renoir, près du pont de Panazol. Notre groupe a accepté que la municipalité lance les études pour définir ce que pourraient être ces deux projets, mais a demandé la présentation des plans de chacun d'eux avant leur finalisation et souhaité une réflexion globale avec vision à long terme sur l'implantation des logements sociaux sur la commune.

Sans aucun nouveau débat au Conseil Municipal, le projet rue Pasteur a abouti dans l'opacité totale à un permis de construire de 8 appartements, aberrant sur ce terrain escarpé difficile d'accès pour les engins qui devront de surcroît évoluer sous les câbles électriques à haute tension, sans examen liminaire des questions de stationnement, d'accès et de sortie sur la rue à cet endroit saturée et dangereuse et de sécurisation des trottoirs. Si nous sommes élus en 2014, dans le souci de prendre en compte l’intérêt des riverains et des futurs locataires, nous reprendrons le débat avec le porteur du projet pour exiger que des solutions concrètes aux problèmes posés soient apportées, faute de quoi nous demanderons le retrait du projet.

 

De même sur les bords de Vienne rue A Renoir :

A partir d'un feu vert donné au Conseil pour examiner la faisabilité de construction, nous avons appris par une lettre réponse du Préfet, de juillet 2013, en réponse aux riverains inquiets du projet, que celui-ci, défini comme une réalisation prioritaire, comprend 30 appartements répartis sur 7 bâtiments. Qui a décidé cela ? En tous cas, pas le Conseil Municipal qui n'a pas débattu de l'avancement du projet à ce stade, contrairement aux engagements pris en Conseil Municipal par Madame le Maire en mars 2013 de le présenter avant son lancement aux conseillers et aux riverains. Comment un tel projet  peut-il être retenu et aboutir sans débat au Conseil ni concertation avec les riverains ? L’article R.111-21 du Code de l’Urbanisme demande l'observation de "prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains".

Ici nous sommes bien dans ce cas particulier avec la situation privilégiée d'entrée de bourg, de bord de Vienne, les problèmes d'aménagement de la voirie, de circulation et de déplacement des véhicules et des personnes, du stationnement. Toutes ces questions doivent être débatues avec les riverains et le Conseil Municipal .

En l'état, et vu l'absence de concertation, nous demandons que ce projet soit arrêté, en attente du débat sur le PLU que nous proposerons aux Palaisiens

 

Le problème des logements sociaux ne peut se régler sans concertation ni transparence. Les modifications de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains) imposent d'avoir cette réflexion publique, les administrés devant être consultés tout au long de la procédure d'élaboration et de révision des Plans Locaux d'Urbanisme (PLU). Cela devient une nécessité urgente pour le Palais.

Pour la prochaine mandature, si nous sommes élus, dès le premier trimestre nous relancerons une réflexion générale sur le PLU de la commune avec ce souci d'économie et de bonne gestion de l'espace propices au développement du Palais et à son panorama dans 10 ou 20 ans. Cette réflexion devra être engagée avec l'ensemble des citoyens  et être un préalable à toute nouvelle construction sur le Palais, elle impliquera de réfléchir sur les potentialités qu'offre la commune pour atteindre les 20% légaux de logements sociaux, dans le cadre de partenariats avec l'Agglo qui conduit et subventionne la réhabilitation des logements anciens ou vacants ( immeubles du Poueix ou de Wattelez) ou de programmes de constructions neuves rationnels et concertés.