WATTELEZ le Palais : le possible reconnu et le bon sens l'emporte.

 

WATTELEZ le Palais : le possible reconnu et le bon sens l'emporte.

 

 Beaucoup de choses ont été écrites et dites sur les 60 000 tonnes de pneus déchiquetés, à l'abandon depuis 25 ans suite à des procédures judiciaires menées par la famille Wattelez pour essayer d'échapper à ses obligations de dépollution. Aujourd'hui la justice a tranché, le site doit être dépollué aux frais (environ 5 millions d'€) de Wattelez propriétaire du terrain.

 

A proximité immédiate d'une cité HLM ; au fil des ans, ce site, malgré les panneaux d'interdiction est devenu un terrain de jeux extrêmement dangereux (paintball et Airsoft), sources d'incendies, tous d'origines accidentels ou volontaires ... Ce terrain doit être dépollué impérativement dans les meilleurs délais et il est impératif de ne pas redonner à la famille Wattelez de nouveaux prétextes pour retarder l'échéance.

Les pneus ayant été pour l'essentiel déchiquetés ne sont de l'avis de tous les experts pas recyclables dans le circuit traditionnel; dans les techniques existantes en France à l'heure actuelle deux possibilités sont offertes, soit l'incinération en cimenterie, une douzaine de cimenteries sont certifiées pour brûler les pneus, toutes ont refusé (dixit la Dreal) car les pneus trop dégradés n'ont pas le pouvoir calorifique nécessaire pour le bon fonctionnement d'une cimenterie, reste l'enfouissement. Dans le département, le SYDED, syndicat regroupant toutes les communes hors agglomération de Limoges a financé un centre d’enfouissement surveillé et contrôlé : Alvéol conçu pour recevoir des déchets non valorisables, non-dangereux, non-fermentescibles: issus soit des activités économiques, soit des déchetteries pour en finir avec l'ensemble des décharges sauvages. Agrandi récemment, il peut recevoir plus de 1,6 millions de tonnes dans des alvéoles totalement étanches . Il reçoit actuellement 22000 tonnes de déchets par an pour une capacité de 80000 tonnes, et à ce titre il peut recevoir les déchets venant de Wattelez, les 60 000 tonnes de pneus étant justement classés déchets non valorisables, non-dangereux, non-fermentescibles .

Bien sûr tout cela aux frais de Wattelez et surveillé rigoureusement par les services de la Préfecture, aussi bien pour le dépôt dans les alvéoles que pour les conditions d'acheminement (circuit routier..).

Reste la proposition alternative mise en avant par le collectif de riverains de Bellac .

 

Échaudés par les débuts calamiteux du site (quand y furent stockées les ordures ménagères des communes hors agglo de Limoges), ils veulent de vraies garanties pour ne pas revivre le cauchemar et ils ont cherché si d'autres solutions n'étaient pas possibles d’où la présentation d'un procédé par thermolyse :différent de l'incinération, il s'agit d'une décomposition chimique ou d'une réaction entraînant la rupture de molécules pour donner des composés moins complexes (on part de pneus pour aboutir à du carbone), mais, mal maîtrisé, un emballement de la réaction peut conduire à une explosion ; un tel système qui n'existe pas en France doit répondre à des exigences techniques, à des sécurités à créer pour être validé, comme il y a risque d'explosion, un plan de prévention de risque technologique devrait être mis en place, ce sont plusieurs années de travail qui seraient nécessaires pour valider un tel processus industriel, cela demanderait ensuite de trouver un terrain pour construire une telle installation et surtout un financement important qui n'existe pas actuellement.

 

Bref cette solution pour les 60000 tonnes de pneus n'est pas raisonnable et ne correspond pas à l'exigence fixée par la justice à la famille Wattelez de dépolluer le site dans les meilleurs délais.

 

La transformation du site Alvéol de Bellac en centre départemental d'enfouissement et son agrandissement ont été conçus avec l'aval des élus de Peyrat de Bellac et de Bellac ; le SYDED y a investi des fonds publics importants pour justement recevoir dans des conditions de sécurité et sous contrôle ce type de déchets, venant de l'industrie et des déchetteries ; je suis de ceux qui ont pensé que le choix du lieu au départ n'était pas judicieux, mais il a été confirmé à plusieurs reprises par les élus, alors travaillons ensemble pour que tous les engagements soient bien tenus.