Le rire implique la connivence et peut avoir un effet thérapeutique. Je pense que dans une société en bonne santé, pacifiée, on devrait pouvoir rire de tout, de n’importe quoi et avec n’importe qui. Des mecs et des nanas, des Blacks, des Blancs, des Beurs, des juifs, des chrétiens, des musulmans, des bouddhistes, des athées, des homos et des hétéros, des Americains et des Italiens, des Français, des Allemands et des Espagnol. Pas de discrimination ! Mais bien entendu, nul n’est obligé de trouver ça drôle.

Dans notre société en quête d’ultra sécurisation, progressivement une règle du rire s’institutionnalise, discriminante par nature, puisque ne permettant de rire qu’au-delà d’une zone interdite législativement définie : interdiction de rire des juifs, des sionistes, des homos, etc …

Le risque de ce rideau de silence est terrible, c’est celui de la violence, de la mort … quand le mal à dire, ne peut plus être dit, la maladie ne peut plus guérir. Un ami juif, me racontait cette histoire juive tirée de la Torah. Les fils d’Adam, Caïn et Abel n’arrêtaient pas de se disputer. Un jour, ils ont cessé de se disputer. Alors Caïn tua Abel.