un point sur Wattelez pour bien préciser la position de Barrage

Ci joint : un point sur Wattelez pour bien préciser la position de Barrage

Alvéol Bellac : le transfert des pneus du site Wattelez (Le Palais sur Vienne), aller au bout d'une logique d'un coté ou de l'autre.

Barrage Nature Environnement , association agréée pour la protection de l’environnement - Agrément n° 2629

Au départ le site Alvéol, situé sur la commune de Peyrat-de-Bellac et inauguré en 2009 était prévu pour recevoir 30 000 tonnes par an d'ordures ménagères des communes de la Haute-Vienne, hors Agglomération de Limoges, et les déchets ultimes issus des déchetteries, et des différentes activités économiques.

Mal conçu, le traitement des ordures ménagères dans une ''Unité de Traitement Mécano-Biologique'' afin d'accélérer le processus de décomposition a généré des pollutions et odeurs incontrôlables. Ce fut un échec total du procédé. Dès le début, au nom de l'association Barrage Nature Environnement représentant Limousin Nature Environnement dans la CSS, (commission de surveillance et de sécurité dont nous sommes membres), constatant l'échec, les pollutions et les odeurs engendrées, nous avons exigé l'arrêt immédiat de l'arrivée des ordures ménagères à Alvéol. Il a fallu une bonne année d'action avec les associations riveraines de Bellac pour être entendu.

Nous avons eu cette exigence sachant que les 30000 t d'ordures ménagères par an allaient être redirigées sur l'incinérateur de l'agglomération de Limoges, à proximité immédiate du Palais sur vienne, où se situe le gros de nos adhérents, provoquant une hausse de l'activité de l'incinérateur et donc plus de problèmes de pollution locale. Mais il y avait un problème de santé publique urgent à régler à Bellac. Comme dans toutes nos actions nous avons eu une position hautement responsable.

Le 24 mai 2012, sous l'injonction de la préfecture, le Comité syndical (SYDED) a enfin décidé l'arrêt des envois des ordures ménagères à Bellac, redirigées sur l'incinérateur de l'agglomération de Limoges.

Depuis cette date, le site a été réorganisé, agrandi, pouvant pendant 30 ans recevoir plus de 1,6 millions de tonnes de déchets non valorisables, non-dangereux, non-fermentescibles: issus soit des activités économiques, soit des déchetteries. Il reçoit actuellement 22000 tonnes de déchets pour une capacité de 80000 tonnes par an, déchets peuvent provenir de toute la haute-Vienne et même des départements limitrophes (arrêté préfectoral du 26 juillet 2016) cet élargissement aux départements limitrophes a provoqué notre opposition car d’après nous, il devrait y avoir un centre d'enfouissement contrôlé par la puissance publique pour stocker les déchets non recyclables par département. Mais la majorité départementale a voté cet élargissement.

Aujourd'hui le site surveillé et contrôlé répond-il aux exigences environnementales? Oui, comme on a pu le constater lors de la dernière CSS (Commission de surveillance) du 27 janvier 2017 pour la partie stockage des produits non recyclables, mais des problèmes demeurent, liés au stockage des ordures ménagères de 2009 à 2012, les lixiviats continuent à être déversés dans un affluent de la gartempe à raison de 2% du débit du cours d'eau et les bio gaz sont brûlés dans une torchère, tout cela est source de pollution et d'odeurs et aurait dû être réglé depuis longtemps pour les habitants de Peyrat de Bellac et Bellac .

Alors qu'en est-il des pneus de Wattelez ? Dépolluer les 25 ha du site Wattelez au Palais sur Vienne est une nécessité

 

Le site Wattelez est un site à l'abandon depuis 25 ans, suite à des procédures judiciaires menées par la famille Wattelez pour essayer d'échapper à ses obligations de dépollution. En bord de Vienne, les terres ont été polluées, entre autres, par des produits utilisés par Wattelez pour dissoudre les aciers contenus dans les pneus. A proximité d'une cité HLM ; au fil des ans, c'est devenu un terrain de jeux extrêmement dangereux (paintball et Airsoft), sources d'incendies, tous d'origines accidentels ou volontaires ... Ce terrain doit être dépollué impérativement.

Dans le site se trouvent des tas de déchets de pneus, déchiquetés, qui après examen et sous contrôle de la DREAL sont jugés trop dégradés pour être recyclables ; ce sont des déchets non dangereux, non fermentescibles, non évolutifs dans le temps et qui ne présentent pas de nuisances olfactives.

N'étant pas recyclables, ils doivent être soit brûlés, soit stockés en décharge contrôlée, dans un site contrôlé de type Alvéol. La DREAL a procédé à des essais de transport le 15 décembre 2016 et a présenté à la CSS du 27 janvier 2017 les résultats de ces essais (bonne densité, équipements et installation adaptés pour accueillir les 60000 tonnes de déchets) ; le parcours entre Le Palais sur Vienne et Alvéol a été étudié afin d'éviter les axes routiers chargés.

Au vu de ces éléments, il faut aller au bout d'une logique : soit on se bat pour la fermeture totale du site- ce qui est un autre débat, soit on constate qu'Alvéol est conçu pour recevoir des déchets non recyclables et non dangereux et qu'à ce titre il peut recevoir les déchets venant de Wattelez. BARRAGE qui s'est battu hier pour l'arrêt du dépôt des ordures ménagères sur le site à cause des pollutions créées non gérables et insupportables pour les riverains, comprend aujourd'hui le transfert des pneus à Alvéol, seul site départemental existant prévu pour recevoir, sous contrôle, ce type de déchets.

Nous comprenons les interrogations et les protestations des riverains : échaudés par les débuts calamiteux d'Alvéol, ils veulent de vraies garanties pour ne pas revivre le cauchemar de 2011/2012 ; aussi pour notre part, nous resterons attentifs, au sein de la CSS d'Alvéol, au respect de l’arrêté préfectoral du 25 juillet 2016 qui fixe des limites rigoureuses et précises garantissant un bon fonctionnement du site et nous serons exigeants vis à vis du Syded pour tout ce qui peut améliorer la surveillance du site et le maintien en sécurité des installations.

Yvan TRICART : Président de Barrage Nature Environnement , association agréée pour la protection de l’environnement - Agrément n° 2629