arnaque" financière pour Tours-Bordeaux

Les anti-LGV dénoncent une "arnaque" financière pour Tours-Bordeaux

© AFP/Archives - Jean-Pierre Muller
© AFP/Archives - Jean-Pierre MullerLe collectif des associations de défense de l'environnement (CADE) a dénoncé mercredi à Bayonne une "arnaque", au profit du constructeur Vinci, mise au jour selon lui dans la convention de financement adoptée par le conseil général d'Aquitaine pour la voie nouvelle Tours-Bordeaux.
 
 

 

La convention adoptée le 25 octobre par le conseil régional traduit une réduction de la participation financière du constructeur Vinci à "29,1% contre près de 50% prévus en 2006", a assuré le Cade, fer de lance de l'opposition anti-LGV dans le sud-ouest, au cours d'une conférence de presse.

Selon un document distribué par le collectif, le coût du projet de LGV Tours-Bordeaux, dont l'estimation est passée de 6,7 milliards d'euros en 2006 à 7,8 milliards dans le projet adopté, n'est imputé qu'à hauteur de 1,95 milliard au concessionnaire-constructeur Vinci tandis que 1,76 milliard serait financé par Réseau Ferré de France (RFF), officiellement au titre du "privé".

Or la société RFF, selon le président du Cade Victor Pachon, est "structurellement déficitaire" et sera incapable de financer cette part qui sera à terme couverte par le contribuable français - augmentant le financement public - et confortant ainsi le profit de Vinci "qui percevra l'intégralité des péages pendant 44 ans".

"Il est inimaginable que les élus ne se soient pas montrés plus préoccupés par cette arnaque", a ajouté Victor Pachon, tout en posant la question de savoir "qui va payer les 1,1 milliard d'euros manquant au tour de table ?".

Les responsables du Cade ont relevé par ailleurs des nouveaux indices, notamment dans des articles de la presse spécialisée, tendant selon eux à démontrer la thèse de la "fin du modèle TGV, pour des raisons commerciales et techniques", et faisant le parallèle avec le modèle du transport aérien supersonique et la faillite de Concorde.

Le Cade a rappelé ses arguments de fond contre le développement de nouvelles LGV et en faveur de la modernisation des voies existantes, et annoncé de nouvelles réunions publiques et manifestations "avant la fin de l'année".