Sur les rails, le changement c'est maintenant

 

 

Reportage d’ Evelyne Rimbert FRANCE 3 Auvergne Publié le 05/04/2013

La fin des utopies ferroviaires ruineuses

L’heure n’est plus au développement sans fin des lignes grande vitesse. L’état de faillite du transport ferroviaire français autant en terme économique, que d’état des lieux de l’infrastructure et du matériel nécessite une réorientation de la politique ferroviaire qui s’apparente à une révolution.

Et pour reprendre le slogan de François Hollande : le changement c’est maintenant !! Par nécessité !

C’est la vocation de la commission Mobilité 21 de répondre à cette exigence et donc de proposer pour juin 2013 un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) réaliste notamment en ce qui est de la politique ferroviaire adapté aux moyens financiers disponibles.

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Le Poitiers Limoges à la trappe ?

rapportsSelon une dépêche du Sud Ouest, le projet LGV Limoges Poitiers passerait bien à la trappe.

La commission Mobilité 21, présidée par le député socialiste du Calvados, Philippe Duron, à qui le gouvernement a demandé de faire un tri drastique parmi les 70 projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport (Snit), a repris hier ses travaux. La tâche est lourde pour ses dix membres, dont six parlementaires, qui doivent proposer, en période de disette budgétaire, un sérieux élagage dans des projets estimés à 245 milliards d’euros.

Les TGV recalés

Selon une source proche du dossier, plusieurs propositions feraient d’ores et déjà consensus. Le raccordement ferroviaire de Roissy à Creil dans l’Oise, l’interconnexion des LGV au sud de Paris ou le contournement ferroviaire de Lyon figureraient en tête des projets retenus comme prioritaires à l’aune de leur impact budgétaire et écologique.

Première surprise de cette sélection, qui ne sera définitive et soumise au gouvernement qu’au mois de juin prochain : les grands projets de lignes nouvelles à grande vitesse - les plus budgétivores - ne figurent pas, selon nos informations, dans la première catégorie, celle des projets à réaliser d’ici dix à quinze ans.

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La Région Centre redit non au Poitiers-Limoges !

Orléans : MERCREDI 10 AVRIL 2013 

La Région Centre redit oui au Polt et non au Poitiers-Limoges !

 

Après le Conseil économique, social et environnemental (Ceser) Centre, la semaine dernière, le conseil régional, en session plénière, jeudi, a redit sa volonté de voir le gouvernement tenir son engagement de donner « la priorité aux transports du quotidien et à la rénovation des réseaux existants ».

Cette expression régionale s'est illustrée dans un vœu cosigné par les groupes socialistes et écologistes, amendé par le groupe communiste Front de gauche. Un vœu sur lequel s'est abstenu le groupe UMP, tandis que le FN ne participait pas au vote.

Ferroviaire contre route ?

Dans le texte, la Région rappelle aussi que, dès 2006, Michel Sapin, alors président de la région Centre (aujourd'hui ministre), avait manifesté son opposition à la construction de la LGV Poitiers-Limoges, opposition confirmée par François Bonnneau, le 20 février dernier.
Le document revient évidemment sur le nombre de dessertes Paris-Toulouse et retour : « La région Centre refuse que le Polt soit sacrifié pour optimiser la rentabilité du Poitiers-Limoges ». Cette rentabilité serait accrue si on obligeait les Limougeauds à prendre la future au LGV pour aller à Paris via Poitiers. Pour les y obliger, il suffirait de diminuer le nombre de dessertes du Polt (Limoges-Paris), le faisant passer de onze à quatre… Cela fait partie du dossier de l'enquête publique qui devrait s'ouvrir sur la LVG Poitiers-Limoges. La Centre voudrait donc que cela soit retiré du dossier.
Tout le monde attend la publication du rapport de la Commission Mobilité 21, laquelle a pour mission de « prioriser » les investissements à venir dans le Schéma national des infrastructures de transports. « Parmi les critères utilisés par la commission, explique Jean-Michel Bodin, vice-président chargé des transports, un paquet concerne l'impact environnemental et sur l'aménagement du territoire, un autre paquet évalue le coût et la rentabilité. » Pour l'élu, « le Polt serait en 5e position quant au premier paquet de critères et en milieu de classement quant au second, mais la LGV serait en petit milieu de classement pour le premier critère et en bas du tableau pour le second. »
De quoi espérer pour le Polt, donc ?  

Urgence ligne POLT s'affiche optimiste

Lors d’une réunion à La Souterraine samedi 6 avril, Jean-Claude Sandrier président de l’association Urgence Ligne POLT s’affirme optimiste quant à l'avenir du Polt.

ligne POLT sacrifiéeExtrait de la Nouvelle République du 7 avril 2013. En cette période de vaches maigres, la modernisation du Polt rime avec bon sens. L’association qui le défend a présenté, hier, un nouveau mémorandum.

Les vaches maigres préfèrent voir passer un Polt modernisé qu'une LGV Limoges-Poitiers traînant un déficit durable.

L'association Urgence Ligne Polt a présenté, samedi à La Souterraine, son nouveau mémorandum. Après quatre années d'existence, l'association estime en effet que beaucoup de choses ont évolué favorablement pour la ligne historique.

 

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LGV : pour l'économie locale c'est zéro

La Nouvelle République
 
 
Sauzé-Vaussais accueille deux plateformes logistiques pour la construction de la future ligne LGV. Mais le maire espérait davantage de retombées
« Pour l'économie locale, c'est pratiquement zéro, peste-t-il, plus déçu qu'en colère. Ils ont embauché quelques personnes pour travailler dans leurs bureaux. Des femmes de ménage, aussi Mais il n'y a pas dix habitants de chez nous qui travaillent pour eux. Ils sont arrivés avec tout leur personnel, voilà. »

Il y a quelques mois, le chantier pour la future « ligne à grande vitesse Sud-Ouest-Atlantique », la LGV-SEA, est venu poser cabanes et engins aux portes du bourg. La société Coséa a implanté sur la zone artisanale de la Plaine de Limage une cinquantaine de baraques de chantier, créant ex nihilo 735 m2 de bureaux pour accueillir environ soixante-dix personnes.

" Ces gens pensent que la déclaration d'utilité publique leur donne tous les droits "

Côté route de Civray, c'est le groupe Razel-Bec qui prenait ses quartiers, alignant derrière ses préfabriqués la flotte d'engins nécessaires à la réalisation du lot n° 8 : la création de vingt et un kilomètres de voie ferrée entre Chaunay et Villefagnan.

Pratiquement zéro

Entre ces deux plateformes, le maire de Sauzé-Vaussais se frottait les mains : soixante-dix personnes côté Coséa-Vinci, au moins cent cinquante côté Razel-Bec, voilà qui garantissait pour les deux ans à venir les retombées économiques promises par les porteurs du projet. Mais, aujourd'hui, il déchante.

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